31 décembre 2012

Scythes, ancêtres des Grecs

    Schythe et  Grecs

    Les Pélasges étoient Scythes. Cette assertion peut être démontrée par différentes preuves sans réplique, quoique les écrivains Grecs aient singulièrement obscurci le sujet par leur fier entêtement a vouloir que leur nation fut aborigène, ou issue de la terre sur laquelle elle vivoit. 

    Il est malheureux qu'ils n'aient pas tous partagé, a cet égard, la manière de penser du philosophe Antisthène, qui avoit coutume de représenter aux Athéniens, qu'une semblable réputation appartenait a des limaçons, et non à des hommes. Mais ce qui prouve que les Pélasges étoient Scythes, c'est qu'ils étoient venus dans la Grèce par le nord-est, et que les Scythes occupoient toute cette partie : car nous trouvons des établissemens de Pélasges sur l'Hellespont; et dans la Thessalie, située au nord-est de la Grèce, il existoit une vaste région spécialement appelée Pelasgia du temps d'Homère, et long-temps après lui. 

    Trogue Pompée, dans Justin, liv. VU, ch. x, dit expressément que les peuples de la Macédoine se nommoient anciennement Pélasges, Strabon, liv. Vi l ,pag,222, assure que les Thraces, sous Eumolpe, peuplèrent l'Attique de leurs colonies ; et Hérodote donne à ces Thraces, comme on l'a vu plus haut, la dénomination de Pélasges. Plùtarque, dans la Vie de Romulus « On dit que les Pélasges, après avoir » erré sur la plus grande partie de la terre, et en » avoir soumis les habitans, se fixèrent dans la contrée dont ils avoient fait la conquête. » Cela ne peut se rapporter qu'aux Scythes. 

    A la vérité, nous ne saurions être trop en garde contre les illusions de l'étymologie, et les erreurs qui résultent de la ressemblance ou de l'identité des noms : car dans les anciennes chroniques et dans les traditions, ce sont presque autant d'écueils contre lesquels le vaisseau de l'antiquaire s'expose faire naufrage; et le danger est si grand, qu'il vaut mieux n'en jamais approcher.

     Il est tellement convaincu que les Pélasges étaient Scythes, qu'il paroît croire que cette opinion n'a pas besoin de preuves. 

    Cependant il seroit à desirer qu'il eût insisté davantage sur un point aussi curieux et aussi intéressant. Hérodote, Thucydide, Strabon, affirment que les Pélasges sont venus de la Thessalie dans la Grèce; et la Thessalie étoit anciennement regardée comme faisant partie de la Thrace; de sorte que les Pélasges étoient Thraces, c'est-à-dire, Scythes, Gètes ou Goths. Le mot Hellas [ou Grèce] reçoit, des différens écrivains, différens degrés d'extension : il en est qui, comme 

    Les Hellènes [ou Grecs], dans toute la rigueur du terme, étoient les Pélasges descendus de la Macédoine, anciennement appelée Pclasgia, selon Trogue, dans la Grèce proprement dite. II est certain que l'Epire fut aussi habitée par les Pélasges ; car 

    Denys d'Halicarnasse fait sortir d'Épire les Pélasges d'Italie; et le célèbre oracle de Dodone, appelé Pélasgien, étoit à l'extrémité septentrionale de l'Epire. On sait bien que le langage de l'Epire et de la Macédoine étoit le dialecte Dorique de la langue Grecque. Ainsi, en retranchant de l'Hellas [ou Grèce] la Macédoine et l'Épîre, le raisonnement demeure le même. L'ancienne Pélasgie renfermoit la Macédoine, l'Epire, et s'étendit dans la suite à cette partie appelée dans des temps postérieurs, Hellas [ou Grèce. Peutêtre lesThraces qui remplissoient cette Chersonèse, furent-ils nommés Pélasges par leurs frères du nord, parce que, de tous côtés, ils étoient environnés par la mer [pelagos], excepté au nord. 

      Mais, comme il est aujourd'hui généralement convenu parmi les savans, que les Pélasges et les Hellènes ne formoient qu'un seul et même peuple sous deux dénominations différentes. 

    Nous allons faire voir que les Hellènes, d'abord appelés Pélasges, étaient Scythes. Ceux qui desireront plus de renseignemens sur les Pélasges, pourront consulter Geinoz, Fréret, et autres auteurs. 

    Les Hellènes étoient Scythes. La mythologie même suffiroit pour persuader de cette vérité; car on sait très-bien qu'Hellen, regardé comme le père du nom Hellénique, étoit le fils de Deucalion ; et Lucien, De deâ Syrâ, p. 882, édit. Benedict. 161o, vol. il, dit expressément que Deucalion étoit Scythe: « Deucalion le Scythe, du temps duquel arriva le » grand déluge.» Deucalion étoit fils de Prométhée" Prométhée étoit Roi des Scythes.

     Les Titans, ou famille des dieux, suivant les mythologistes Grecs, étoient de Scythie.

     Les hymnes attribués à Orphée, qui sont anciens, quoiqu'ils ne lui appartiennent pas, donnent expressément aux Titans la qualification Scyhtes ancêtres des Grecs. Mais laissant là la mythologie, qui se place aussi loin de l'histoire que la fable de la vérité, marchons sur une base plus assurée. Thucydide, Ih. I, ch. 28, est un garant incontestable que les Hellènes furent originairement une petite tribu de la Thessalie; et son témoignage est confirmé par Hérodote et Strabon. II est certain que les Thessaliens étoient Thraces ; car Thucydide, liv. II, ch. 2p, nous apprend que les Thraces s'étendoient jusqu'à la Phocide. 

    Strabon appelle Thraces les Athéniens que'Hérodote nomme Pélasges de la Thessalie, contrée située entre la Thrace et l'Attique. Eusèbe, p. 7, et le Chronicon Paschale, pag. 4o, désignent les Ioniens comme Scythes. Epiphane, liv. I, p. 6 de son ouvrage contre l'hérésie, dit que tous les peuples au sud de l'HelIespont, c'est-à-dire, les Macédoniens et les Grecs, étoient Scythes. 

    La langue et les mœurs de tout l'Hellas, depuis la Thrace jusqu'à la mer d'Ionie, étoient celles des Thraces, des Scythes, des Gètes, des Goths.

    Hérodote avoue son incertitude concernant la langue que parlaient les Pélasges. D'après certaines indications, il croit cependant qu’ils parlaient une langue barbare. On sait que, par le nom de barbares, les Grecs désignaient particulièrement les peuples de la Scythie, de la Perse, et en général les nations asiatiques. 

    Hérodote ajoute : « Or, si tel était l'idiomc de a toute la nation, il s'ensuit que les Athéniens , Pélasges d'origine, oubliéu rent leur langue en devenant Hellènes , et qu’ils apprirent celle de ce der«nier peuple (6). » Le père de’ l'histoire se trompe a cet égard; car les Indo-Scythes, ancêtres des Pélasges, et les Scythes du Caucase et des bords de la mer Caspienne, souche des Hellènes, avaient la même origine, et conséquemment leurs langues n'étaient pas tellement "sans rapports, que les Athéniens fussent obligés d'oublier absolument’ l'une pour apprendre l'autre. Il y avait sans doute plus d'éléments des langues sémitiques dans la langue des Scythes caucasicns que dans celle des Pélasges ; cependant celle-ci n'en était pas dépourvue; car les colonies égyptiennes et phéniciennes , qui s'étaient fixées dans la Grèce antérieurement aux Hellènes, avaient dû y introduire des modifications.

    En ce qui concerne les Hellènes, il est certain qu'ils étaient Scythes caucasiens.

    D'autre part, que ces mêmes Goths, Gètes ou Scythes, après avoir passé ‘le Danube, aient peuplé la Germanie, et plus tard aient vaincu les Romains, cela est constaté par le témoignage de quelques-uns des historiens byzantins les plus estimés , notamment par ce passage de Georges le Syn-celle : « Lorsqu'un grand nombre de Scythes, qui sont appelés Goths, eu‘« rent passé le fleuve Ister (aujourd'hui le Danube), au temps de Décius, u ils ravagèrent. l'empire romain (4). » Ammien Marcellin appelle aussi ces peuples Scylhiæ gcntes, dans le récit de la mort du même empereur, qui ‘périt dans une bataille contre les Goths, ou Gètes (5).

    Enfin, que ce soient ces Gètes, Goths, ou Scythes, venus des contrées voisines de la mer Noire, auxquels on a donné le nom de Germains, cela est de toute évidence par un grand nombre de faits et de témoignages antiques, entre lesquels nous: choisissons ceux-ci. 

    Dans les Dits mémorables de Socrate, écrits par Xénophon environ quatre cents ans avant l'ère chrétienne, on lit :

     «Les Scythes dominent en Europe (6).  Un passage de Pline est plus décisif encore; le voici :  Le nom de Scylhes est partout ‘« changé en ceux de Sarmates et de Germains; et l'ancienne dénomination « n'est restée qu'aux peuplades les plus éloignées , lesquelles sont presque  inconnues au reste des morteles.

    Par John Pinkenton; Scyhtes ancêtres des Grecs ?

    Source:

    1.) books.google.frFrançois-Joseph Fétis - 1869 - 1497 pages

    *Le père de' l'histoire se trompe a cet égard; car les Indo-Scythes, ancêtres des Pélasges, et les Scythes du Caucase et des bords de la mer Caspienne, souche des Hellènes, avaient la même origine, et conséquemment leurs langues ...

     2. books.google.frSimon Pelloutier, Chiniac de La Bastide - 1771

    *De ces raisonnemens enfin on nous laisse à conclure que ces mots étoient des restes de la Langue des anciens Pélasges , restes qui prouvent qu'elle étoit la même que celle des Scythes ou Celtes ; & par conséquent, &c.

     Pélasges étaient Scythes d'origine; la seconde, qu'ils sortirent de la Thrace pour envahir la Grèce , et que les Grecs sont Pélasges, et par conséquent Scythes d'origine

    Université de Besançon - 1986 - 607 pages

    "... perché ai tempi dell'alleanza proprio con gli Sciti, si era abituato all'usa barbaro di bere il vino puro. 17. ... Esemplare il caso del rapimento da parte dei Pelasgi delle donne che festeggiavano a Brauron : cfr. HDT., VI 138. 24."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire